La traduction interne aux œuvres : le cas des textes japonophones hétérolingues de l’époque contemporaine
En littérature, la traduction ne sert pas uniquement à transposer une œuvre dans une autre langue. Elle est également utilisée à l’intérieur des œuvres elles-mêmes, comme dans les œuvres dites hétérolingues. Ces dernières sont des textes écrits dans une langue principale mais qui comprennent également des mots, phrases ou même paragraphes entiers en langue étrangère. Ces idiomes étrangers sont généralement incompréhensibles pour les lecteurs monolingues et nécessitent donc d’être traduits. Dans le cadre de cette présentation, nous proposons de nous pencher sur ces traductions présentes à l’intérieur d’œuvres littéraires, en choisissant le cas des textes littéraires hétérolingues japonophones de l’époque contemporaine, intégrant en leur sein des parties en anglais, en chinois ou encore en coréen. Nous exposerons quelques points théoriques sur les enjeux soulevés par ce type de traduction, pour ensuite nous pencher sur des exemples concrets tirés de textes d’auteurs divers (Yuhi de Yi Yang-ji, Tian.anmen de Rībi Hideo, Shishōsetsu from left to right de Mizumura Minae ou encore Kōkyokōraika de On Yūjū).
Noya Dalem est doctorante en Études japonaises à l’Inalco, affiliée à l’IFRAE (Institut français de recherches sur l’Asie de l’Est). Sa recherche porte sur la littérature japonaise contemporaine et plus précisément sur ses textes hétérolingues, des textes littéraires écrits principalement en japonais avec des insertions de langues étrangères (anglais, chinois, coréen).
Date : 2 février 2024, 11h-13h
Partager