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Index des revues archéologiques chinoises (CAJI)
Équipe Chine
Le Chinese Archaeology Journals Index (CAJI) présente tous les articles publiés dans les revues Kaogu et Wenwu depuis leur création et permet de mener des recherches bibliographiques par régions et périodes des vestiges étudiés ou encore par thème ou type d’analyse.
Contexte et objectifs
En Chine, les données archéologiques sont le plus souvent publiées sous forme d’articles dans les périodiques spécialisés. Les deux mensuels les plus lus et consultés par l’ensemble des spécialistes sont : Kaogu et Wenwu. Ces deux revues, éditées respectivement par l’Institut d’archéologie de l’Académie chinoise en sciences sociales (CASS) et par le Bureau national des reliques culturelles du ministère de la Culture, diffusent les découvertes et les recherches archéologiques les plus importantes au niveau national. En archéologie chinoise, toute nouvelle recherche bibliographique commence par la consultation de ces deux périodiques.
Le CAJI est une base de données qui propose une fiche pour chaque article publié dans Kaogu et Wenwu depuis leur création (1934 pour Kaogu et 1950 pour Wenwu) et jusqu’en 2020. Plus de 20 000 fiches permettent donc de faire des recherches bibliographiques rapides par type de texte (rapport ou article de recherche), région et période des vestiges concernés ou grandes thématiques.
Utilisation
Le plus important portail chinois de revues scientifiques en ligne (CNKI) propose un moteur de recherche pouvant être interrogé au sujet des deux revues susmentionnées. Malheureusement, non seulement celui-ci est payant, mais surtout, lors d’une recherche par mot clés, son algorithme privilégie les articles les plus récents et ne fait pas la distinction – essentielle lors d’une recherche bibliographique en archéologie – entre rapports de fouilles (ou de prospection) jianbao et articles de recherche.
Le CAJI permet aux utilisateurs de faire des recherches dans les deux plus grands périodiques de l’archéologie chinoise d’une manière à la fois aisée et adaptée aux spécificités de cette discipline. Une fois la recherche effectuée, l’utilisateur peut exporter des bibliographies, puis aller chercher, grâce à leurs références (titre de la revue, année, volume) la version papier des articles dans des bibliothèques ou, grâce aux titres précis des articles trouvés, leurs versions numériques dans les bases en lignes (comme CNKI ou la National Social Science Database).
Le CAJI permet donc de mener des recherches bibliographiques, d’exporter des bibliographies ou des listes de sites en format texte (.csv), mais aussi des tableaux comprenant les coordonnées des sites, qu’on peut ensuite verser dans un logiciel de SIG pour géolocaliser les découvertes choisies et réaliser des cartes de répartition de certains types de vestiges.
Méthode
La simplicité de la conception de la base et le choix de FileMaker Pro pour élaborer sa structure, comme l’appel à Huma-Num pour son hébergement et sa mise à disposition, sont liés à une volonté de maximiser l’interopérabilité et de garantir la pérennité des données. Il s’agit avant tout de faire que les informations soient Faciles à trouver, Accessibles, Interopérables et Réutilisables (selon le principe du FAIR des humanités numériques). En cliquant sur « se connecter en tant qu’invité », l’accès à la base est gratuit et public, sans demande d’inscription, de compte, ou de mot de passe.
Résultats et productions scientifiques
Un outil bibliographique
La base de données mise à disposition de tous, constitue un outil pratique pour toute première recherche bibliographique en archéologie chinoise par des chercheurs ou par des étudiants. Cet outil permet de réaliser une étape essentielle du travail de documentation, avant de passer à la consultation papier ou numérique de ces articles.
Portrait bibliométrique de l’histoire de l’archéologie chinoise
La grande quantité de données rassemblée dans le CAJI permet de réfléchir autrement sur les spécificités de l’archéologie chinoise sous la forme d’une méta-analyse. Le CAJI donne en effet l’occasion de réaliser une analyse bibliométrique de l’histoire de l’archéologie chinoise. Concrètement, les analyses statistiques seront menées en 2025 et 2026.
Puis plusieurs articles, en langues française, anglaise et chinoise, exploiteront ces chiffres pour réaliser des graphiques et des cartes afin de visualiser les variations d’intensité de publications – donc de fouilles et de financements – synchroniques selon les régions et les périodes des vestiges concernées, et diachroniques, entre les années 1950 et 2020. Les grandes périodes et tendances de l’archéologie chinoise au cours de soixante-dix dernières années seront ainsi mises en lumière, et cela en s’appuyant pour la première fois sur des chiffres précis et des cartes de répartition.
Pour accéder et utiliser le CAJI
Aller sur https://fm03.db.huma-num.fr/fmi/webd/Chinese_Archaeological_Journals
Cliquer sur « Se connecter » en tant qu’invité
Pour citer le CAJI
Ce travail est sous Licence Creative Commons Attribution-NonCommercial 4.0 International. Veuillez citer ce travail par la référence bibliographique suivante : Sebillaud, Pauline (2023), The Chinese Archaeological Journals Database, CRCAO (UMR8155), CNRS.
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Inscription disciplinaire
archéologie base de données bibliographie
Participants
Membres CRCAO
Membres titulaires
Pauline Sebillaud 史宝琳
(CNRS)
Olivier Venture
(École Pratique des Hautes Études)
Doctorants
Pauline Duval
(École Pratique des Hautes Études)