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Archéologie trans-himalayenne : mouvements de populations et interactions matérielles, de la préhistoire à la période bouddhique
Équipe TBACT
Présentation
Ce programme pluriannuel (2019-2024) réunit pour la première fois au niveau international une équipe de recherche consacrée à l’archéologie de l’Himalaya, suivant le modèle des équipes déjà existantes en France pour d’autres régions du monde, telles que l’archéologie des Amériques ou celle de l’Asie Centrale.
Caractérisée par plusieurs chaînes de très hautes montagnes (Pamir, Karakoram, Hindou Kouch et Himalaya), la zone d’étude s’étend du nord du Pakistan à l’ouest du Népal, incluant les régions himalayennes du nord de l’Inde, notamment les Territoires de l’Union de Jammou-Cachemire et du Ladakh, ainsi que l’État d’Himachal Pradesh.
En raison de sa position géographique, l’Himalaya se présente comme un carrefour et constitue une zone privilégiée pour l’étude des interactions culturelles à travers les époques entre les mondes indien, centre- asiatique et tibétain. Cette région de haute montagne a également été le berceau de cultures locales anciennes sur lesquelles nous avons encore très peu d’informations.
Le programme explore deux thèmes de recherche en suivant une méthodologie globale impliquant l’analyse de la culture matérielle et des réseaux du passé en Himalaya à partir d’une sélection de sites archéologiques, à savoir :
1/ le peuplement sur le temps long (3e millénaire avant notre ère-13e siècle de notre ère) à travers, principalement mais non exclusivement, l’étude systématique de l’art rupestre de plein air.
2/ l’implantation et les développements du Bouddhisme jusqu’à sa Seconde Diffusion (phyi dar, 10e-13e siècles de notre ère), en s’appuyant sur les travaux de la Mission Archéologique Franco-Indienne au Ladakh (devenue Mission Archéologique Française en Himalaya Indien au printemps 2023) ainsi que sur l’analyse des bas-reliefs et des stèles bouddhiques.
Le programme repose sur une documentation archéologique collectée lors de missions sur le terrain, réalisées avant ou pendant le programme, dans la vallée de Yasin, les régions du Ladakh et du Lahaul, la vallée de la Spiti et la région du Haut- Mustang. Il s’engage également dans la valorisation scientifique des données existantes, qu’il s’agisse des archives de la MAFIL ou de celles qui lui ont été transmises. Cette valorisation, qui prend la forme d’un patrimoine numérisé conforme aux normes en vigueur en Humanités Numériques, revêt une importance particulière du fait de la suspension des activités sur le terrain durant trois années (2019-2021).
Principes
Le programme a été conçu pour répondre à plusieurs exigences fondamentales :
–établir un réseau international de chercheurs dans le domaine de l’archéologie himalayenne en organisant plusieurs évènements, dont l’invitation de chercheurs étrangers à Paris (à ce jour, décembre 2023, 4 chercheurs invités), la tenue de sessions consacrées à l’archéologie himalayenne lors de séminaires internationaux et la mise en place d’événements scientifiques dédiés.
–soutenir une génération émergente de chercheurs en offrant des opportunités significatives, dont plus de 30 mois de contrat à temps plein proposés à 3 post-doctorants et des vacations de recherche réalisées par 4 jeunes chercheurs (doctorants ou chercheurs indépendants), ainsi qu’un stage de Master.
–appliquer les principes de la Science Ouverte afin de garantir que les données générées par le programme soient facilement repérables, accessibles, interopérables et réutilisables (principes FAIR). Cette démarche s’appuie sur les services de Huma-Num, l’infrastructure numérique française dédiée aux recherches en Sciences Humaines et Sociales.
-faire connaitre l’archéologie himalayenne au grand public dans le but de sensibiliser à la préservation du patrimoine de cette région en pleine expansion, notamment par la rédaction d’articles de synthèse et la tenue d’expositions photographiques.
Résultats
À ce jour (décembre 2023) sont parues une vingtaine de publications, englobant des articles dans des volumes collectifs, des revues à comité de lecture ou des publications d’actes ainsi que des publications numériques. Quatre rapports ont été soumis à la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. De plus, une thèse a été soutenue, un rapport de stage a été soumis, deux sessions ont eu lieu lors d’un séminaire international (IATS 2019 et 2022), et un atelier international de réflexion a été organisé au Louvre Abou Dhabi. Enfin, une vingtaine de communications ont été présentées lors d’événements scientifiques, tant nationaux qu’internationaux.
Les réalisations et les actions de valorisation les plus significatives du programme à ce jour (décembre 2023) sont :
-la création d’un thésaurus illustré et la publication d’un jeu de données dédié à l’art rupestre himalayen ;
-la mise en ligne d’une collection MAFIL dans l’archive ouverte HAL.
En 2024, le programme prévoit la publication d’un manuel de documentation et d’une base de données dédiés à l’art rupestre himalayen. Afin de marquer la clôture du programme, des journées d’études seront organisées à Paris à l’automne 2024, abordant chacun des deux thèmes de recherche. Parallèlement, une exposition photographique itinérante par Ahtushi Deshpande portant sur l’art rupestre du Ladakh sera présentée à la médiathèque Edmond Rostand de la Ville de Paris du 13 novembre au 31 décembre 2024.
Collaborations institutionnelles
• Convention scientifique entre l’EPHE et le Centre de recherches pour les études sur l’Asie Centrale de l’Université du Cachemire ‘2022-2027), Territoire de l’Union du Jammu et Cachemire, Inde.
• Convention entre l’EPHE et la Ville de Paris (2020- 2024). Contrat Emergence(s), dispositif de soutien à la recherche de la Ville de Paris (2020-2024).
Financements
• Subvention annuelle (2020-2024) de la Ville de Paris dans le cadre du dispositif de soutien à la recherche Emergence(s) pour le projet ‘Archéologie himalayenne: culture matérielle et réseaux du passé’ ;
• Subvention annuelle de l’Institut Universitaire de France (IUF, 2019 puis 2021-2024) ;
• Allocation de recherche annuelle de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger (2019-2024), Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères ;
• Soutien ponctuel du Centre de Recherche sur les Civilisations de l’Asie Orientale (2019-2024) ;
• Aide Ponctuelle de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (2023) ;
• Workshop Grant de la Fondation Wenner-Gren, Etats-Unis (2023) ;
• Résidence numérique, Consortium Huma-Num DISTAM (DIgital Studies Africa, Asia, Middle East) (2022);
• Initiatives de Recherches interdisciplinaires et stratégiques (IRIS) ‘SCRIPTA. Histoires et pratiques de l’écrit’ de l’université PSL pour le projet Paysages rupestres (2019)
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Inscription disciplinaire
archéologie et art des mondes anciens et médiévaux civilisations histoire
Liens / Carnets
Participants
Responsable
Laurianne Bruneau
(École Pratique des Hautes Études)
Membres CRCAO
Membres titulaires
Laurianne Bruneau
(École Pratique des Hautes Études)
Membres associés
Amy Heller
(Université de Berne)
Martin Vernier
(Indépendant)
Appui à la recherche
Charlotte Thionois
(École Pratique des Hautes Études)
Post-doctorants
Samara Broglia de Moura
(École Pratique des Hautes Études)
Ani Danielyan
(École Pratique des Hautes Études)
Doctorants
Jean-Baptiste Georges-Picot
(École Pratique des Hautes Études)
Participants hors laboratoire
Vydhegi Brice
(Université de Strasbourg)
Mark Aldenderfer
(professeur émérite, Université de Californie, Merced, Etats-Unis)
Ulysse Barthel
(Doctorant, École Pratique des Hautes Études, Groupe de Recherches en Etudes Indiennes)
Ahtushi Deshpande
(photographe et écrivaine indépendante, Inde)
Pascale Dollfus
(chargée de recherches au CNRS, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative, LESC/UMR7186, Nanterre)
Abdul Hameed
(maître de conférences, Université Hazara, Mansehra, Pakistan)
Zafar Iqbal
(doctorant, Hazara University, Mansehra, Pakistan)
Jason Neelis
(maître de conférences, Université Wilfrid Laurier, Ontario, Canada)
Abram Pointet
(chercheur indépendant, spécialiste des Systèmes d’Information Géographique, Suisse)
David Sarmiento-Castillo
(chercheur indépendant, associé à l’équipe ‘Archéologie de l’Asie Centrale’, laboratoire Archéologies et Sciences de l’Antiquité, UMR7041/ArScAn)
Ajmal Shah
(maître de conférences et conservateur, Centre of Central Asian Studies, Université du Cachemire, Inde)
Alexandra Vanleene
(chercheuse indépendante, conseillère scientifique pour le projet Digital Gandhara, Harvard FAS CAMLab)