À partir des années 1920, le Japon est pris d’une frénésie de traductions d’oeuvres des grands auteurs humoristiques occidentaux : Mark Twain, P.G. Wodehouse, Stephen Leacock, Jerome K. Jerome, etc. chez les anglophones, les frères Fischer, Alphonse Allais, Georges Courteline, Tristan Bernard, Cami, etc. chez les francophones. Durant les mêmes années, de nombreuses anthologies de l’humour paraissent tandis que le mot-valise, ero-guro-nansensu, vient affirmer l’importance du nonsense (nansensu) à côté de l’érotisme et du grotesque. À travers l’exemple de Cami, un des chantres de l’humour loufoque à la française, nous voudrions présenter durant cette séance le contexte dans lequel ce phénomène d’introduction de l’humour occidental se produit et comment l’humour – réputé souvent intraduisible – a pu être transmis. Nous voudrions aussi présenter l’évolution ultérieure des traductions de cet auteur.
Visioconférence
Traduire la littérature humoristique française au Japon : le cas des oeuvres de Cami
Gérald Peloux, CY Cergy Paris Université, UMR Héritages, CRCAO
7 mai 2021, de 11h à 13h
Info pour lien zoom :
lara.maconi@college-de-france.fr
xiangyun.zhang@u-paris.fr
Bio
Gérald Peloux est maître de conférences à CY Cergy Paris Université. Il est spécialiste de littérature populaire japonaise de l’entre-deux-guerres. Il travaille actuellement sur l’oeuvre de Tani Jōji dont il a traduit en 2019 un recueil de nouvelles aux Belles Lettres, Chroniques d’un trimardeur japonais en Amérique qui a obtenu en 2021 le prix d’encouragement de la traduction littéraire décernée chaque année par la fondation japonaise Konishi.
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